Kwän Dék’án’ Do – Garder le feu vivant : Une initiative collaborative visant à préserver le patrimoine culturel et linguistique de la Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun grâce à l’IA et aux technologies immersives

30 septembre 2025 – Mayo, Yukon

La Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun (FNNND), l’Université Carleton et le Bureau du commissaire aux langues autochtones (OCIL) se sont associés dans une initiative novatrice visant à préserver et célébrer le patrimoine culturel de la FNNND et la langue tutchone du Nord grâce à des approches technologiques avancées.

Kwän Dék’án’ Do (tutchone du Nord pour « garder le feu vivant ») repose sur deux volets principaux. Le premier est une expérience immersive et interactive soutenue par des technologies de pointe en matière de holoprésence et de réalité virtuelle. Les Aînés de la FNNND sont enregistrés en train de partager des récits oraux, des savoirs traditionnels, des techniques artisanales et des histoires, offrant ainsi une immersion riche et intime dans la langue tutchone du Nord. Pour une Nation comptant moins d’une douzaine de locuteurs courants, cette préservation réaliste des récits et de la langue des Aînés est inestimable.
Dans une extension puissante de sa mission de préservation linguistique et culturelle, Kwän Dék’án’ Docomprendra également une bibliothèque numérique d’objets communautaires numérisés en 3D, rassemblant des artefacts provenant de collections locales et d’institutions à travers le Canada dans un espace virtuel accessible aux membres de la communauté. Cette archive numérique unifiée permettra de reconnecter les objets culturels dispersés avec la communauté, offrant une opportunité sans précédent d’apprentissage, de narration et de continuité culturelle.

Le deuxième volet clé est la construction d’un modèle numérique de la langue tutchone du Nord, soutenu par l’intelligence artificielle, dans le dialecte de Na-Cho Nyäk Dun. Ce travail de modélisation soutiendra non seulement la préservation linguistique pour les apprenants actuels et futurs, mais permettra aussi la création de nouveau vocabulaire tutchone du Nord. Avec moins d’une douzaine de détenteurs de la langue, préserver le tutchone du Nord est essentiel pour préserver les savoirs traditionnels, les visions du monde et l’autodétermination.
L’objectif est de permettre aux apprenants d’interagir dans des conversations alimentées par l’IA en tutchone du Nord, et de mener leur parcours d’apprentissage linguistique selon des méthodologies éducatives culturellement pertinentes.

Ensemble, ces deux volets formeront la base d’une série d’applications culturelles et éducatives disponibles sur plusieurs plateformes.

« Notre langue tutchone du Nord n’est pas morte, mais avec moins d’une douzaine de détenteurs de la langue parmi nous, les braises de notre langue doivent être ravivées. Comme nos Aînés nous l’ont enseigné, nous travaillons à rallumer notre langue à partir de nombreuses sources. Nous regardons autour de nous et trouvons du soutien non seulement dans nos récits, nos objets culturels, la détermination de notre peuple, mais aussi dans la technologie. »

  • — Teresa Samson, gestionnaire du patrimoine et de la culture, Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun

« Il est important de noter que tout le système sera en source ouverte et librement accessible pour que d’autres communautés autochtones puissent l’adapter à leurs propres besoins linguistiques et culturels. En combinant savoirs ancestraux et technologies de pointe, l’objectif de Kwän Dék’án’ Doest d’inspirer un mouvement évolutif de revitalisation linguistique et culturelle autochtone à travers le Canada (et au-delà). »

  • — Troy Anderson, professeur agrégé en gestion, École de commerce Sprott, Université

« La langue porte nos histoires, nos enseignements et nos façons de comprendre le monde. La Commission est déterminée à soutenir des mesures novatrices de revitalisation linguistique et à amplifier les voix des champions et défenseurs de la langue sur le terrain. Kwän Dék’án’ Do reflète la force de la Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun dans la transmission des paroles, des récits et des savoirs de leurs Aînés. La Commission salue les efforts de cette vision communautaire, qui démontre comment les enseignements culturels et l’innovation peuvent se conjuguer pour faire en sorte que le feu de la langue Dän k’í (tutchone du Nord) continue de briller pour les générations à venir. »

  • Robert Watt, directeur, Bureau du commissaire aux langues autochtones

Ancrée dans le leadership communautaire et guidée par les savoirs traditionnels, Kwän Dék’án’ Do allie innovation et responsabilité culturelle. Cette initiative de trois ans est fondée sur les principes de souveraineté des données, où la Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun conserve l’autorité intellectuelle et les droits d’auteur du projet, et contrôle l’accès à ce qui constitue parfois des savoirs sacrés. Les données partagées pour entraîner le modèle linguistique IA ne seront ni accessibles ni utilisées sans le consentement de la Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun. C’est uniquement grâce à ce partenariat fondé sur la confiance, le respect et la propriété de l’information que ce travail est possible.

À la fin du projet, qui implique des chercheurs en affaires, en technologie de l’information et en linguistique de l’Université Carleton, l’intention est de rendre les outils et le cadre du projet accessibles afin qu’ils puissent être adaptés par des communautés autochtones du monde entier souhaitant intégrer ces outils numériques de pointe dans leurs propres efforts de revitalisation linguistique.

Les Aînés de la FNNND ont nommé l’initiative Kwän Dék’án’ Do, qui signifie en tutchone du Nord « garder le feu vivant ». Les Aînés ont partagé :
« La langue, c’est comme faire un feu. Il faut rassembler tous les matériaux pour apprendre, continuer à nourrir la langue pour qu’elle reste forte, engageante et agréable. »
La langue tutchone du Nord n’a pas été éteinte, mais ses braises doivent être ravivées. Ce travail ne vise pas à remplacer l’apprentissage de la langue sur le territoire et avec les Aînés, mais à offrir une voie complémentaire et accessible d’apprentissage linguistique. Garder un feu vivant nécessite plusieurs types de matériaux qui travaillent ensemble. Dans un chapitre de résilience et de réappropriation de la langue et de la culture, Kwän Dék’án’ Do est bien plus qu’un nom. C’est un appel à l’action. En ravivant les flammes de notre langue, nous construisons un feu autour duquel notre peuple peut se rassembler. Il offre de la chaleur, il rassemble la communauté, c’est un outil pour nous nourrir et un espace pour guérir. Dans les flammes de notre langue résident notre vision du monde et notre identité. Et lorsque ce feu est ravivé, il nous éclaire vers un avenir autodéterminé.
For more information or for an interview request, please contact:Pour plus d’information ou pour une demande d’entrevue, veuillez contacter :Sarah Frey
First Nation of Na-Cho Nyäk Dun
sarah.frey@nndfn.com
867-689-8514Sarah Frey
Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun
sarah.frey@nndfn.com
867-689-8514Emily Mantha
Carleton University
comms@sprott.carleton.caEmily Mantha
l’Université Carleton
comms@sprott.carleton.caWhitney Knott
Office of the Commissioner of Indigenous Languages
whitney.knott@ocil-ila.cale Bureau du commissaire aux langues autochtones

Pour plus d’information ou pour une demande d’entrevue, veuillez contacter :

Sarah Frey
Première Nation de Na-Cho Nyäk Dun
sarah.frey@nndfn.com
867-689-8514

Emily Mantha
l’Université Carleton
comms@sprott.carleton.ca

le Bureau du commissaire aux langues autochtones