Une diffusion nationale célébrant les langues autochtones par la voie d'histoires, de sonorités musicales et d'esprit communautaire.
Le Bureau du commissaire aux langues autochtones (BCLA) est fier d'annoncer la première du film Les rhythmes de la terre, un documentaire musical national mettant en vedette des prestations puissantes d'artistes autochtones chantant dans leur langue maternelle, enregistrées dans des paysages empreints de signification personnelle.
« Les Rythmes de la terre vous accueillent. Nous nous réunissons pour célébrer ce qui fait vibrer ce territoire : la diversité et le dynamisme des langues autochtones du Canada. La langue n'est pas seulement un moyen de communication. C'est le pouls d'une culture, la gardienne de l'histoire, le fil qui relie les générations entre elles, la lunette à travers laquelle nous percevons le monde. »
Un film documentaire inspirant qui met en vedette des artistes autochtones de différents communautés à travers le Canada. Chaque artiste nous explique comment sa langue est liée à la musique, à la mémoire et au rhythme culturel du quotidien.
Le film motre comment la langue nous relie à la terre, aux autres et à nous-mêmes.
À venir
Beatrice Deer est une auteure-compositrice-interprète inuindie acclamée, qui combine le indie rock et le folk moderne avec le chant guttural inuit. Ayant des origines inuk et mohawks, elle est née à Quaqtaq, au Nunavik, et chante en inuktitut, en anglais et en français. Dans ses sept albums enregistrés en studio, elle s’inspire de son expérience personnelle et de récits culturels.
Beatrice a reçu de nombreux prix prestigieux, notamment au gala des Prix de la musique folk canadienne et des Prix de la musique autochtone, et a été nommée artiste de l’année au gala des prix Solstice d’été pour la musique autochtone de 2023. La musique qu’elle a composée pour le film L’Apprentie du Shaman (Angakusajaujuq: The Shaman’s Apprentice) a remporté de nombreux prix. Le court métrage a d’ailleurs été nommé meilleur film canadien de l’année au TIFF et a été présélectionné pour un Oscar.
Défenseure infatigable de la santé mentale et de l’autonomisation des communautés, Beatrice a un parcours remarquable qui inspire les artistes émergents et qui témoigne du pouvoir de transformation de la créativité et du dévouement.
Al Desjarlais est un Métis dont la langue maternelle est le michif français. Il est né à Winnipeg, au Manitoba, et a passé sa petite enfance à Saint-Laurent, dans la même province. À l’âge de six ans, il est retourné à Winnipeg.
Il a développé très tôt un intérêt pour la musique. Dans les années 1960, il se passionnait pour le rock, et dans les années 1970, il est passé au country. Il a été grandement influencé par Merle Haggard et par la scène musicale du country outlaw des années 1980.
Comme il aimait tant la musique, ses amis l’ont encouragé à enregistrer quelques pièces pour qu’eux-mêmes et sa famille puissent en profiter dans les années à venir. Il a sorti l’album Winds of Change, sur lequel la chanson Waltz of the Wind est dédiée à sa mère Hilda, décédée. Celle-ci l’avait inspiré à apprendre cette chanson alors qu’il était très jeune. Des années plus tard, il a également présenté l’album Al Desjarlais sings Old School.
À venir
Deantha Edmunds est la première chanteuse classique professionnelle inuk du Canada. Elle a été nommée Membre de l’Ordre du Canada pour son travail, dans le cadre duquel elle souhaite valoriser les peuples autochtones et raconter leurs histoires.
En mai 2025, l’Université Acadia lui a remis un doctorat honorifique en musique. Elle a également remporté un prix JUNO dans la catégorie « Composition classique de l’année » en 2025 et a été nommée artiste autochtone de l’année au gala des Prix de la musique de la côte Est de 2025.
En 2024, Deantha a reçu l’une des premières médailles du premier ministre pour les arts, le patrimoine, les loisirs et le sport de Terre-Neuve-et-Labrador et a été nommée artiste de l’année au gala ArtsNL.
Le travail de Deantha résonne à l’internationale tout en révélant une intégrité communautaire. Elle a joué dans des orchestres professionnels au Canada et ailleurs dans le monde. Elle crée des œuvres originales, collabore avec d’autres musiciens et fait du mentorat auprès de jeunes artistes pour faire entendre sa voix et partager sa vision avec cœur, ce qui lui vaut d’attirer les éloges de tout le Canada et du monde entier.
Theresa « Bear » Fox, ou Kenkiohkoktha en mohawk, est membre du clan du Loup. Son nom mohawk signifie qu’elle se trouve derrière une foule ou à la fin d’une longue file de personnes. Theresa « Bear » Fox est mariée à Sky Fox et ils ont cinq enfants.
Elle est la plus jeune d’une grande famille de huit garçons et six filles. Elle encourage ses enfants à apprendre leur langue et leur culture afin de pouvoir la transmettre à leurs propres enfants un jour.
Theresa « Bear » Fox habite à Akwesasne et fait partie d’un groupe de chanteuses nommé Kontiwennenhawi, qui signifie « porteuses de parole ».
Nominée pour la première fois au gala des Prix Juno dans la catégorie Album jeunesse de l’année (2025), Kym Gouchie brise des codes et exprime son lien ancestral avec la terre et la langue. Profondément engagée dans la préservation des langues maternelles, elle rend hommage à ses racines en chantant en dakelh, en secwepemctsín et en cri. Kym mêle folk émouvant, percussions traditionnelles, chants et récits, intégrant une langue ancestrale et des enseignements culturels dans des mélodies joyeuses et apaisantes. En mettant en lumière les voix et les langues autochtones dans l’univers musical canadien, Kym célèbre ses communautés, prônant la renaissance culturelle, la guérison de traumatismes intergénérationnels et l’importance vitale d’honorer l’identité autochtone, nous rappelant que nous faisons tous partie d’un même monde.
Tomson Highway est né dans un banc de neige à la frontière entre le Manitoba et le Nunavut, au sein d’une famille de chasseurs de caribous nomades. Il a grandi à l’extérieur d’une réserve, dans la région subarctique du Canada où les paysages naturels sont d’une beauté exceptionnelle. Tomson a eu le grand privilège d’évoluer dans un environnement bilingue, où ni le français ni l’anglais était la langue seconde. Il a plutôt appris le cri, sa langue maternelle, et le déné, la langue de la nation voisine, un peuple avec lequel il a exploré les terres et chassé le gibier.
Après avoir obtenu un baccalauréat ès arts en musique et l’équivalent d’un baccalauréat ès arts en lettres avec une spécialisation en anglais, il a été travailleur social pendant sept ans auprès des populations autochtones. Il a ensuite combiné son éducation et sa formation et s’est consacré à l’écriture.
Aujourd’hui, Tomson est connu internationalement en tant que dramaturge, romancier, pianiste et auteur-compositeur. Tomson est surtout connu pour ses succès universels, notamment ses pièces de théâtre The Rez Sisters, Dry Lips Oughta Move to Kapuskasing, Rose, Ernestine Shuswap Gets Her Trout et (The Post) Mistress (Zesty Gopher s’est fait écraser par un frigo en français), et les romans à succès Kiss of the Fur Queen et Permanent Astonishment. Il a également écrit des livres pour enfants, notamment Caribou Song, Dragon Fly Kites et Fox on the Ice. Son œuvre a été traduite en onze langues.
David Lavallee est un aîné métis âgé de 70 ans et est un gardien du savoir et de la langue. Il parle couramment le michif français, comme il s’agit de sa langue maternelle. Il est également chanteur, auteur et musicien, et se produit partout au Canada depuis 55 ans.
Dave a grandi à St. Ambroise, au Manitoba, et est le 14e de 20 enfants dans sa famille. Il parlait le michif français à la maison et l’enseigne aujourd’hui à des enfants et à des adultes dans des écoles et des communautés du Manitoba.
Dave intègre sa musique dans ses enseignements et parle de sa jeunesse en michif français et en anglais pour divertir les gens et transmettre sa culture et son héritage métis. Il a traduit certaines chansons anglaises en michif français et les a chantées durant diverses performances. C’est lui qui a créé le Métis Medley à partir de trois chansons courtes en michif français, que des aînés métis ont chantées avant lui. Il a donné le nom de Métis Medey à cette œuvre.
À venir
Andrea Menard est une artiste métisse accomplie que l’on voit dans la série télévisée à succès Retour à Sullivan’s Crossing sur CTV/CW. Auteure-compositrice-interprète et actrice, récipiendaire de nombreux prix, elle a été nommée « Artiste métisse de l’année » au gala des prix Solstice d’été pour la musique autochtone de 2023.
En 25 ans de carrière, Andrea a joué dans deux émissions télévisées acclamées par la critique, deux concerts symphoniques pops et deux cabarets théâtraux, dont son dernier, Rubaboo, qui continue d’être produit à travers le Canada. Elle est aussi scénariste et a lancé cinq albums. Sa plus récente création musicale est l’album Anskoonamakew lii Shansoon, qu’elle a composé et distribué gratuitement pour aider à la préservation du michif. Andrea a consacré sa vie et son travail à faire valoir tant les voix autochtones que féminines à travers la chanson, le récit, la formation et la guérison. Son événement TEDx Talk intitulé Silent No More a été créé pour contribuer à mettre fin à la violence envers les femmes, et ses cartes de sagesse Seeds from the Sacred Feminine Wisdom aident à amasser des fonds pour le centre Clan Mothers Healing Village. Ayant des racines michif du Manitoba, Andrea est membre de la Nation métisse de la Colombie-Britannique.
Sans cesse galvanisées par l’obscurité et la beauté envoûtante du Nord, les sœurs Tiffany Ayalik et Inuksuk Mackay ont uni leurs talents pour créer PIQSIQ, un duo caractérisé par le chant de gorge inuit. En interprétant des chants et de nouvelles compositions captivantes, elles savent retenir l’attention de leur public avec l’infinité des réponses possibles à la question « quel est le sens de la vie ».
Originaires du Nunavut, Tiffany et Inuksuk ont grandi à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Après des années de dur labeur à peaufiner leur art, elles ont développé leur propre style, mêlant mélodies poignantes et sons d’un monde encore peu connu. À l’approche de l’âge adulte, elles ont réalisé que le chant de gorge n’était pas seulement une expression musicale, mais un acte radical et politique de revitalisation culturelle.
Sous le nom de PIQSIQ, les deux sœurs ont enregistré six albums et se produisent sur scène en improvisant des boucles, créant ainsi une expérience dynamique qui change à chaque spectacle.
Pacome Qulaut est un qilaujjaqti, c’est-à-dire un artiste qui pratique la danse du tambour inuite, et est originaire d’Iglulik, au Nunavut. Il se joint à sa nièce Charlotte dans une toute première performance de pisiq (chant inuit traditionnel), qu’elle a appris de sa mère et de son grand-père. Pacome a joué du tambour toute sa vie et adore partager sa danse et sa culture avec le monde entier.
Tant la pratique du katajjaq que du qilaujjaq a résisté aux efforts du colonialisme qui visaient à les taire.
Silla est un duo de chant guttural acclamé et connu pour allier le katajjaq (chant de gorge inuit) traditionnel à des airs contemporains. Composé de Charlotte Qamaniq (Iglulik, Nunavut) et de Cynthia Pitsiulak (Kimmirut, Nunavut), le duo captive le public par des performances authentiques et hypnotiques depuis 2005.
Le nom Silla est dérivé du mot inuktitut sila, qui englobe l’esprit, la terre, l’intellect et le climat, et reflète les profondes racines culturelles et la résilience associées au chant guttural inuit. La musique du duo est une célébration de l’excellence inuite : ancrée dans les traditions, mais embrassant l’évolution.
Layla Staats est une artiste mohawk du clan de la Tortue de la bande Six Nations de Grand River. Son travail reflète son parcours sur le « chemin rouge » visant à revendiquer son identité mohawk en tant que survivante générationnelle des pensionnats. Layla est une cinéaste et conteuse qui a présenté la première de son deuxième documentaire, Boil Alert, au Festival international du film de Toronto en 2023. Elle a récemment lancé sa carrière musicale avec une première chanson, White Pine, dans laquelle elle raconte ses efforts pour défendre les terres et protéger l’eau, en vue de sensibiliser les gens aux enjeux autochtones à l’Île de la Tortue.
La façon dont elle partage ses expériences personnelles et les vérités de sa mission sur l’île de la Tortue touche directement le cœur des spectateurs de tous âges et laisse une impression durable qui ne peut que changer les gens.
L’auteure-compositrice-interprète Emma Stevens, de la Première Nation Eskasoni en Nouvelle-Écosse, est une artiste dont la musique et l’activisme sont intimement liés à son héritage mi’kmaq. Ancré profondément dans sa langue et ses traditions culturelles autochtones, le travail d’Emma célèbre la force et la résilience de son peuple en alliant des thèmes traditionnels mi’kmaq à des influences musicales contemporaines.
Le talent d’Emma s’est fait valoir sur des scènes internationales, dans des festivals et des événements d’envergure, dont deux rassemblements des Nations Unies où elle a défendu avec passion les droits des Autochtones et la protection de la culture. Ses efforts importants ont été reconnus par des dirigeants internationaux et des artistes de renom comme Paul McCartney.
À l’automne 2024, Emma a lancé une nouvelle chanson à l’occasion de la Décennie internationale des langues autochtones proclamée par les Nations Unies, en collaboration avec le rapper mi’kmaq Devon Paul, intitulée Voice of the Earth. Emma est aussi une membre active de l’EYM Project, un tout nouveau collectif consacré à l’autonomisation des jeunes par l’art et la musique. Elle a récemment représenté l’EYM Project dans des forums mondiaux au Mexique et en Égypte.
Le chemin qui mène des routes en terre de la nation crie de Saddle Lake, dans le centre de l’Alberta, aux lumières scintillantes de Los Angeles, en Californie, est long, mais Tia Wood a suivi son cœur et a quitté son patelin pour concrétiser ses rêves musicaux dans la Cité des Anges. Sa voix puissante aux accents souls porte l’esprit des chants de son peuple qui résonnent depuis des temps immémoriaux sur sa terre natale. Il ne fait aucun doute que les racines musicales de sa famille sont profondément ancrées en elle. Tia a grandi dans un foyer riche en musique et en culture. Elle a commencé à chanter dès qu’elle a su parler, inspirée et encouragée par ses parents, ses frères et sœurs, ainsi que par son double héritage culturel, celui des Cris des plaines et des Salishs de la côte.